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24 mars 2012

Mohamed FELLAG (1950) – Rue des petites daurades (2001)

Mohamed FELLAG (1950) – Rue des petites daurades (2001)

    En toile de fond, une rue imaginaire d’un quartier populaire de Paris, la rue G., que tout le monde appelle « rue des petites daurades » ; une église désertée sur une petite place ; en face, une école style Troisième République accueille les enfants du quartier ; pas moins de six bistrots dont Les Chants Alisés, en face de l’entrée de l’hôpital, le plus populaire et le plus animé, et aussi le Révizor qui regroupe tous les rabougris et les aigris du quartier ; accolée au petit marché couvert, la boulangerie La Tradition de Madame Lucienne ; plus loin, un peu en retrait, à l’emplacement de l’ancienne usine de souffre, s’élèvent les bâtiments de la Résidence des Cerisiers et dans la petite rue qui descend vers le canal, l’enseigne de néon rosâtre de l’Excelsior éclaire depuis quarante ans, les trois étages de la façade crasseuse et décrépie d’un vieil hôtel.

* 

     De nouveaux arrivants ont posé là leur balluchon, victimes des vicissitudes du siècle dernier, et se sont mêlés aux autochtones. La rue G. héberge une population  cosmopolite de petites gens oubliés où se noient des paumés, des marginaux, des petits délinquants, des diplômés es combine, des naïfs, des inventifs, des renfermés, des expansifs, et des excentriques. FELLAG  nous invite à découvrir l’univers de personnages surprenants dans leur complexité et leurs paradoxes.

 ***** 

Sur un mode fantastique, tantôt merveilleux, tantôt terrifiant, FELLAG révèle les ambivalences sous les masques, sonde les points faibles des carapaces les plus coriaces, libère les ingrédients d’une réalité sociale, volontairement condensée dans la rue G., les exacerbe,   pour mettre en scène une humanité rêvée, solidaire, généreuse dans laquelle chaque être a une place privilégiée.

*  

Les qualités d’essayiste et de scénariste de Mohamed FELLAG dominent dans la rédaction de Rue des petites daurades, son premier roman. Ses admirateurs retrouvent dans ce livre l’humour, la dérision complice, la faconde et surtout l’humanité qu’il déploie dans ses spectacles. Le roman a été publié aux Éditions J. C. Lattès, Paris.

***** 

La pièce de théâtre « Rue des petites daurades » qui a été tirée de ce livre a été montée au Théâtre international de Paris en 2001. Elle a été reprise depuis par de nombreuses compagnies. 

 

FELLAG Mohamed (1950) – C’est à Alger (2002)

Mohamed FELLAG (1950) – L’Allumeur de Rêves berbères (2007) 

Contexte politique en Algérie de 1990 à 1999

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11 mars 2012

Émile CHALOPIN (1931) – BIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE

Émile CHALOPIN (1931) – BIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE

Emile CHALOPIN à Plaisir de lire 002

Émile CHALOPIN le 16/11/2011

      L’auteur, est né en 1931 à Cepoy (Loiret) dans une famille de mariniers. À cinq ans, ses parents, qui se déplacent constamment, le confient à ses grands-parents. Ces derniers ont pris pied dans ce bourg du Gâtinais, au bord de canal du Loing dont l’activité faisait vivre avant la Deuxième Guerre mondiale la plupart des commerçants et des artisans installés sur le quai. L’enfant est passionné par les récits de sa grand- mère et de ses tantes. Elles lui parlent de leur vie sur les canaux au début du siècle. Quand la famille est réunie, les conversations de fin de repas portent sur les péripéties plus ou moins drôles vécues par les uns et les autres et les personnages pittoresques côtoyés, au cours de leur vie nomade.

     Émile CHALOPIN effectue sa scolarité à l’école du village et en banlieue parisienne, obtient son certificat d’études puis suit une formation de menuisier à l’école professionnelle des Bézards qui fonctionnait alors près de Nogent-sur-Vernisson.

     De 1949 à 1957, il travaille à l’usine Hutchinson de Châlette-sur Loing. Il y sera secrétaire d’un syndicat ouvrier. Après quelques années dans les établissements Chauvet, disparus aujourd’hui, il décide de fonder une entreprise de menuiserie.

     Engagé politiquement, il est élu maire de la commune de Pannes (Loiret) de 1977 à 1983. C’est en assurant son mandat électoral et au moment où se créent quantité de radios libres qu’il est contacté en tant que maire de sa commune par Gilbert Baumgartner pour intervenir dans des émissions sur le patrimoine local. Frappé par ses talents de conteur, Gilbert Baumgartner l’encouragera à écrire ses souvenirs.

     En 1996, il publie La mémoire de Gabriel en hommage à ses grands-parents et en 2007 Les Filles d’Alice, deux récits biographiques sur le monde de la batellerie.

     En 2010, paraît son premier roman, Les sabots perdus (Éditions de l’Écluse).

1 - Gilbert Baumgartner est né en 1950 à Mulhouse. Professeur d’Allemand au Lycée en Forêt de Montargis, il s’est intéressé à l’histoire locale de sa région d’adoption. Il préside depuis 2007, la  Société d’Émulation de l’arrondissement de Montargis. Il publie des articles dans le bulletin de cette société et a participé à un ouvrage collectif sur le village de Pannes à l’époque où M. Chalopin y était maire. Il milite activement pour la mise en valeur du patrimoine local.

Il a publié en 2007, Le curé guérisseur de Gy-les Nonains, sur Émile Cottance, curé du village de Gy-les-Nonains de 1892 à 1933. (Éditions de l’Écluse)

Il est préfacier du roman Les sabots perdus.

4 mars 2012

Émile CHALOPIN (1931) – Les sabots perdus (2010)

Émile CHALOPIN (1931) – Les sabots perdus (2010)

425px-Haleurs     ‘’..., dès l’aube, le Trimard reprend sa route. Félix est à la bricole. À l’arrière de l’embarcation, Eugénie et les quatre filles agitent les mains en signe d’adieu. Aujourd’hui, Basile reste à terre, avec pour seul compagnon son nom de baptême du canal, le Biais, et les paroles de son père Auguste au moment du départ.

       « Engage-toi sur l’quai, i’s ont besoin de bras, fais attention à tes sous. N’oublie pas qu’t’as une famille qu’est dans l’besoin. »’’.

Photo : Couple de haleurs le long du canal du Berry en 1900 Carte postale, Document conservé aux archives départementales du Loiret 

Pour accéder au  le fichier joint à ce message sur les haleurs et un critique de cette carte postale , cliquez sur le lien : LES_HALEURS 

     ‘’La volonté du père dans ce monde de rudesse ne se discute pas.‘’ Le rafiot  chargé de minerais de son enfance misérable de « mille guenilles », s’éloigne. Aux cinq années de travaux pénibles aléatoires et mal payés des quais du port et des carreaux d’usines succèdent dix années de complicité à battre ‘’le silex des chemins de halage ‘’, Blaise Pantois  à la barre, Basile à la bricole, jusqu’à ce qu’un soir d’été son patron s’endorme à jamais.

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     Au détour d’un méandre du canal du Berry, Léonce la veuve de Mathias Baugrin et sa fille Justine, voient fondre leurs maigres économies à bord de leur péniche qui s’enlise. Le marinier, un fêtard, volage, ivrogne et violent, a trouvé la mort accidentellement dix années plus tôt, au cours de l’hiver 1881. Il leur faut trouver d’urgence des bras robustes pour larguer les amarres.

     Léonce, les gens du canal l’appelle la Revêche. Effectivement, cette femme frustrée, malmenée, est rébarbative, connue pour sa misandrie et son autorité redoutable. De caractère docile et soumis, sa fille Justine, va sur les vingt-cinq ans, malgré son joli minois. Source carte : 

 

Le port de la Guerche-sur-l'Aubois sur le canal du Berry avant 1914

Source photo : Batard nivernais. Embarcation évoluant sur le canal d'Orléans au début du XXe siècle. Photo de carte postale ancienne (source : Robert Rabartin : "le Canal d'Orléans au fil du temps")

     Bien décidée à ne pas avoir à embaucher un employé, la Revêche jette son dévolu sur le brave garçon, sérieux, sobre qu’est Basile Fagard. Précisément, le Biais a posé sa bricole dans l’attente d’une nouvelle embauche. Seulement, voilà, la destinée contrarie parfois les stratagèmes les mieux combinés ...

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 Source carte : Canal d’Orléans. Schéma localisant les écluses et  les  communes  traversées 12 octobre 2010 Travail personnel d'après plan du Conseil général du Loiret Auteur Roulex_45 

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Source photo : Le pont-canal de Briare : Pont canal de BRIARE (45250) sur le canal latéral à la Loire. 30/12/2006 ; « œuvre personnelle » (own work en anglais) Michel CLAIR 

     Émile CHALOPIN  met son talent de conteur au service d’un récit dont le propos est avant tout la vie oubliée des bateliers et de tous ceux qui, le long des berges, à la charnière des XIXe et XXe siècles, vivaient de l’activité de la navigation sur le canal du Berry, et le canal d’Orléans, désaffectés aujourd’hui. Le suspens de l’intrigue de cette histoire simple et émouvante retient l’attention du lecteur jusqu’au dénouement. Le traitement manichéen du caractère des personnages propre à ce genre de littérature laisse aussi place à la part de sensibilité de chacun d’entre eux.

       Merci à l’éditeur pour son choix de typographies distinctes entre les parties récit et les parties dialoguées en patois régionaux très proches du Gâtinais, du Nivernais et du Berrichon, dont certaines  expressions sont particulièrement savoureuses.

      Le récit est une fiction qui se déroule dans des lieux réels. Les personnages sont imaginaires. Si les écluses fonctionnent toujours, de rares péniches franchissent leur bief surtout fréquentés  aux beaux jours par des bateaux de plaisance. La plupart des maisons éclusières ne sont plus habitées. Les chemins de halages servent surtout aux promeneurs. Sur les quais, si des commerces existent toujours, ils ont souvent changé d’enseigne. Les ports n’ont pratiquement plus d’activité. Le Conseil de Région et les Conseils départementaux et des associations se consacrent à la réhabilitation de tronçons des canaux obsolètes désaffectés, afin de proposer des attractions touristiques aux amoureux de paysages paisibles. 

Le livre d'Emile CHALOPIN est paru aux Editions de l'Ecluse

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Source photo : Pont-canal de Briare juillet 2008 ; Travail personnel ; Mossot

En savoir plus sur le canal d’Orléans, visitez le site de Bruno Chanal cliquez ici

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Les bords du canal du Loing par Alfred Sisley (Oeuvre exposée au Musée d'Orsay - Paris)

 

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