Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ColineCelia a lu
Newsletter
Publicité
ColineCelia a lu
Visiteurs
Depuis la création 237 022
Archives
Derniers commentaires
22 juillet 2012

Emmanuel CARRÈRE (1957) – Limonov (2011)

Emmanuel CARRÈRE (1957) – Limonov (2011)

   Si certains, poursuivis par la fatalité, subissent une destinée inéluctable, celui qui prendra le pseudonyme de Limonov, Édouard Veniamovitch Savenko, n’en fait pas partie. Fils d’officier vivant dans le quartier militaire de Kharkov, le garçon bercé par les chants patriotiques à la gloire d’une révolution chargée de promesses, l’enfant élevé dans le culte du Petit Père des Peuples, le gamin émerveillé par les récits des combats héroïques de valeureux officiers au prestige renforcé par les bottes luisantes, les boutons dorés, les poitrines de capote cuirassées de médailles, les épaules étoilées et les larges casquettes galonnées, le lecteur de Jules Verne et d’Alexandre Dumas ne pouvait ambitionner qu’un destin exceptionnel vers le sommet d’une carrière militaire, évidemment.

*

   Ambition contrariée à dix ans, à cause de sa myopie. Qu’à cela ne tienne ! Il sera bandit ! Avec les petites frappes d’un quartier pauvre de la banlieue de Kharkov, où la famille habite désormais au lendemain de la guerre, l’adolescent aguerri par les conceptions éducatives de sa mère, participe activement aux mauvais coups et aux bagarres entre bandes rivales. L’argent tiré du butin finance l’ivresse comateuse de cuites carabinées (zapoï). Leurs délits s’achèvent souvent en garde à vue. Malgré lui, la situation de son père le protège de la prison et de sanctions plus éprouvantes. L’emprisonnement d’un camarade et l’entrée à l’usine de pistons de son copain obligé de se marier après qu’il a mis enceinte sa petite amie, disloque la bande de voyous.

*

   Changement de cap : son ami Kostia l’entraîne à la librairie 41 où le milieu bohème de Kharkov se retrouve autour de la grosse Anna, l’égérie du lieu, qui deviendra sa maîtresse. Le groupe recopie, échange et fait circuler, sous le manteau, les écrits interdits. Il découvre Anna Akhmatova, Marina Tsvetaieva et Joseph Brodsky, le futur lauréat du Prix Nobel de littérature 1986. Le voilà poète ! Ses amis, surpris par le non-conformisme et la qualité de ses poèmes l’encouragent. Mais bientôt, Édouard Savenko s’ennuie, il estime qu’il n’y a plus rien à apprendre auprès d’eux. Pour être connu, il faut aller à Moscou.

*

   N’ayant pu obtenir l’indispensable propiska (1), c’est en clandestins qu’ et Anna se rendront et vivront sept ans à Moscou, toujours à la merci d’un contrôle. Chargés de quelques vêtements, de la machine à écrire et de la machine à coudre dont Édouard se sert à confectionner les pantalons qui leur permettent la survie, ils mènent une vie de bohème, déménagent souvent, louant de petites chambres en périphérie. Ils fréquentent le milieu intellectuel non reconnu par le régime, où les poèmes d’Édouard rencontrent un certain succès. Mais Anna perd la raison. Quand Limonov est expulsé d’Union soviétique, c’est accompagné d’Elena, sa jeune et ravissante épouse qu’il émigre en Amérique.

*

   En 1974, la découverte du monde occidental est un enchantement pour ces jeunes soviétiques. Tout les étonne et les émerveille. En dissidents « qui ont choisi la liberté », ils sont acclamés. Édouard entre un temps à la rédaction d’un quotidien d’émigrés russes, commence à écrire des romans, tente vainement de placer des articles dans des journaux new-yorkais renommés. Le couple mène une vie de misère : la maigre pension versée par les services d’immigration suffit à peine à le loger dans un hôtel miteux. Le rêve de mannequinat d’Elena a son revers sordide. La jeune femme s’absente de plus en plus souvent. Les disputes, les manifestations d’amour charnel effrénées, les concessions d’Édouard, les retrouvailles copieusement arrosées ne parviennent pas à la retenir. Déprimé, Limonov commet des larcins, traîne dans les bas-fonds de la ville avec les sans-abris, connaît avec eux des relations homosexuelles qu’il racontera dans Le poète russe préfère les grand nègres. Puis il rentre au service d’un millionnaire. Il tirera de ses expériences américaines deux ouvrages autobiographiques, Journal de son serviteur et Journal d’un raté. Son cynisme et sa violence choquent les éditeurs américains, même les plus ouverts. L’éditeur français sulfureux Jean-Jacques Pauvert propose de l’éditer en France.

*

       En 1982, il s’installe à Paris avec sa machine à écrire et sa nouvelle compagne Natalia Medvedeva, chanteuse de rock alternatif (2). Il collabore au journal communiste L’Humanité, au journal nationaliste Le choc du mois et au journal pamphlétaire L’Idiot international de Jean-Édern Hallier. Le dandy fasciste et bolchevique est la coqueluche de la coterie intellectuelle « branchée » de Saint-Germain-des-Prés. La chute du mur de Berlin le sidère. Il s’en prend à l’image libérale de Gorbatchev que les politiques et les intellectuels occidentaux  répandent dans les médias. Il accuse les États-Unis de le manipuler à leur profit.

*

     La frénésie éditoriale qui accompagnait la perestroïka(3), proposait aux lecteurs soviétiques une profusion de traductions d’ouvrages d’auteurs occidentaux et s’intéressait à la production des écrivains émigrés. C’est ainsi qu’Édouard Limonov qui venait d’achever un livre qui portait sur son enfance, fut invité à Moscou en décembre 1989, pour la présentation de La grande Époque. Ce fut aussi l’occasion, après vingt ans d’absence de revoir ses parents à Kharkov.

 *

   Presque deux ans plus tard, ses amis journalistes, écrivains, cinéastes français soutenaient les peuples des états de l’ex-Yougoslavie qui revendiquaient leur indépendance. Indignés, ceux-ci découvrirent qu’il était aussi sur le terrain, mais … dans le camp d’en face. Il avait même prêté son concours au réalisateur d’un documentaire produit par la BBC. Le film passa à la télévision française. Sur les hauteurs de Sarajevo, dans les grondements des mortiers serbes, on l’y voyait interviewer Radovan Karadžić. Un autre plan le montrait, encouragé par un artilleur, vidant le magasin d’une mitrailleuse en direction de la ville assiégée. Cette scène était suivie par, ce qui semblait à première vue, un contre-champ dans lequel des passants tombaient sous les tirs (4). Édouard Limonov n’est plus fréquentable et n’est plus éditable en France. Ceux qui le connaissaient en Occident l’oublient. Les autres ne perdent rien, ils n’en ont jamais entendu parler.

*

   Après Vukovar et Sarajevo, Limonov partage son temps entre des séjours dans les Balkans, en Russie où il se rapproche des nostalgiques de l’Empire soviétique et des tenants de théories nationalistes fumeuses, encourage les combats contre les Roumains pour une Transnistrie russe.

*

   Avec Alexandre Douguine (1962), il soutient la rébellion de la Douma contre sa dissolution illégale par le Président Elsine, pour son opposition à la poursuite des réformes, en octobre 1993. Limonov, candidat aux  élections de la nouvelle Douma, bat la campagne, essuie un échec humiliant, rentre à Paris, retourne faire un petit tour dans les Balkans avant de revenir définitivement en Russie en 1994, où ses livres sont connus maintenant.

*

    Il fonde avec Douguine le Parti national-bolchevique et crée le journal Limonka (la grenade) qu’il compose dans une espèce de salle polyvalente d’un sous-sol insalubre, le bunker, ouvert à tous les nasbol (les jeunes militants du parti). Des jeunes en veine de marginalité, des délinquants, des artistes, y venaient dormir, faire la fête, discuter, préparer leurs manifestations. Tous étaient séduits et sidérés, précise Emmanuel CARRÈRE, par la nouveauté de « cette maquette criarde, ces dessins dégueulasses, ces titres provocateurs. [...], il était moins question dans Limonka de politique que de rock, de littérature et surtout de style. »  Le style punk (5), ajoute-t-il.

*

   La vie privée d’Édouard est compliquée : Natalia est atteinte de nymphomanie. Insatiable, elle fugue parfois plusieurs semaines jusqu’à l’épuisement. Son ami la récupère abattue, dépressive dans les endroits les plus répugnants. Sa santé allant se détériorant, la jeune femme le quittera définitivement et mettra plus tard fin à ses jours. En 1996, au moment des élections présidentielles, Natacha vient de le quitter, Édouard est effondré. Tous pensent qu’il déraille, ses consignes sont incohérentes. Il doit être protégé par des nasbol lors de ses déplacements, après avoir été agressé dans la rue.

*

   Nouveau changement de cap, il s’agit de faire une tournée au Kazakhstan, au Turkménistan, au Tadjikistan et en Ouzbékistan afin d’attiser, avec les nasbol, des foyers d’insurrection auprès des Russes débris de l’Union soviétiques, afin de favoriser la création de républiques séparatistes, dans les territoires abandonnés par Gorbatchev. À défaut d’y réussir, il sera séduit par ces peuples farouches.

*

   L’air de Moscou devient malsain pour les idéalistes qui se mêlent de politique avec l’arrivée de Poutine au pouvoir. En cette fin d’été 2000, le regard de Limonov se porte sur les possibilités de déstabiliser le Kazakhstan. Il combine un voyage d’études sur place avec l’installation d’un stage de survie pour quelques nasbol qui passeront l’hiver dans les montagnes voisines de l’Altaï. Il est impressionné par la personnalité de Zolotarev, leur guide. À son retour, le printemps venu, il s’y fait cueillir par le FSB (5), avec le petit groupe de nasbol et leurs deux fusils de chasse.

*

   Limonov est soumis à un isolement rigoureux durant quinze mois à Lefortovo où l’on met les plus dangereux ennemis de l’État. Au moment de son procès, il est transféré à Saratov, plus proche du Kazakhstan. Là, sept ou huit prisonniers de droit commun condamnés à de lourdes peines sont entassés dans des cellules prévues pour quatre. Puis condamné à 14 ans de prison, il se retrouve à la colonie pénitentiaire de Engels où il s’astreint à des tâches mentales afin d’échapper à la rêverie engendrée par les occupations répétitives fastidieuses et absurdes qui annihilent. L’épreuve cessera deux ans plus tard en raison de la pression du Pen club international (7).  Sur l’expérience de cette période, il écrira quatre livres.

******

   À Moscou, en décembre 2009, lors de la préparation de son reportage, Emmanuel CARRÉRE s’est trouvé face à un écrivain reconnu dans son pays, « un guérillero mondain, bon client pour la presse people », depuis son alliance avec Kasparov, un opposant politique fréquentable. L’opposant viscéral a créé un nouveau mouvement, Stratégie 31, en référence à l’article 31 de la Constitution qui garantit le droit de manifester. Avec quelques dizaines de manifestants, il passe régulièrement quelques jours en prison suite aux arrestations qui marquent invariablement ses réunions avec d’une centaine de ses adeptes, tous les 31 du mois, sur la place Triomphalnaïa. Il écrit des articles pour des magazines people, et publie toujours des recueils de poésie et des livres à tirages confidentiels. Limonov est père de deux enfants qu’il a eu avec une actrice qui l’a quitté, a des maîtresses de plus en plus jeunes. Il est toujours subjugué par l’Asie centrale. Rien de bien folichon en somme !

*

   Emmanuel CARRÈRE cumule, dans son livre Limonov, une biographie romancée consacrée à un personnage dont les livres fournissent la plupart des éléments à la disposition des biographes ; les témoignages ou les avis de quelques personnes qui l’ont approché ou l’ont fréquenté à un moment de ses tribulations ; des entretiens avec son héros qu’il a suivi trois semaines à Moscou pour une enquête de journalisme. Parallèlement, l’auteur développe tout au long de l’ouvrage, le contexte politique, culturel, économique, social et l’état de l’opinion des époques concernées. À tous ces éléments, il mêle des considérations personnelles et confronte des faits avec son propre parcours. Ces aspects hétéroclites de l’ouvrage d’Emmanuel CARRÈRE en font un livre inclassable.

*

   Les personnes, qui ont eu l’occasion d’être en immersion quelques temps au cours de séjours en Russie après la chute du mur de Berlin, disent que Limonov est le prototype du Russe moyen amateur d’alcools forts, de vodka et de poésie, qui évoque l’ancien régime communiste et Staline avec nostalgie et décrit Gorbatchev se laissant manipuler par l’Occident, auquel une l’oligarchie cupide et sans scrupule s’est ralliée.

*  

   Le style et la construction du livre, réussissent à maintenir l’attention des lecteurs sur le personnage douteux qu’est Limonov. L’auteur, descendant d’une famille d’aristocrates russes ruinés par la Révolution bolchevique, élevé dans un milieu intellectuel bourgeois, révèle une fascination pour la canaille et le provocateur, utilise avec complaisance un langage cru et ordurier de caïd de la pègre, même s’il dénonce les dérives, l’orgueil démesuré, l’égocentrisme et l’ambiguïté de son héros. Le livre d’Emmanuel CARRÈRE paru chez P.O.L. a été récompensé par le Prix Renaudot en 2011.

******

Notes :

1 La propiska  est le statut administratif que le citoyen russe acquiert lorsqu’il enregistre son lieu de résidence. Cette inscription dûment tamponnée dans son passeport intérieur est l’unique clé à une existence bureaucratique et aux droits qu’elle procure. Source : http://www.suissesolidaire.org/fr/main/la_propiska

 2 Le rock alternatif

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rock_alternatif

 3 la perestroïka, en russesignifie la reconstruction, la restructuration, c’est le nom donné à la réorganisation du système économique et social et à la modification des mentalités dans un but d’efficacité et de meilleure circulation de l’information  menées par Mikhaïl Gorbatchev en URSS d’avril 1985 à décembre 1991.

 4  On peut voir cet extrait sur Youtube : 1992 Édouard Limonov à Sarajevo

http://www.youtube.com/watch?v=tH_v6aL1D84

5 Le style punk: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mode_punk

 6 Le FSB russe est le service fédéral de sécurité de Russie ( Federalnaïa sloujba bezopasnosti Rossiyskoï Federatsii) est un service secret de la Russie chargé des affaires de sécurité intérieures. Le FSB est le principal successeur du KGB, dissout en novembre 1991, après le pursch de Moscou. Le siège du FSB est situé dans la Loubianska, à Moscou.

7 Pen club international: http://www.penclub.fr/spip.php?rubrique17

Autre vidéo sur Limonov

21/11/2011 Édouard Limonov candidat à la présidentielle

http://www.youtube.com/watch?v=XmpH9kDbCLY

 

Publicité
Publicité
13 juillet 2012

Frédéric MISTRAL (1830~1914) – Nerte (Nerto,1884)

Frédéric MISTRAL (1830~1914) – Nerte (Nerto,1884)

     Frédéric MISTRAL s’est inspiré d’une légende médiévale pour écrire Nerte, un poème avignonnais en sept chants suivis d’un épilogue. L’œuvre, qui est sa troisième nouvelle, est  parue en 1884, en langue occitane avec la traduction française.

TABLE DES MATIÈRES

Le prologue : 1

Chant premier : 2

Chant deuxième : 3

Chant troisième : 3

Chant quatrième: 4

Chant cinquième : 4

Chant sixième : 5

Chant septième : 5

Épilogue : 6

Commentaire : 7

Pour lire la suite et accéder au fichier PDF, cliquer sur le lien Fr_d_ric_MISTRAL__1830_1914____Nerte__1884_

Frédéric MISTRAL a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1905.

1 juillet 2012

Yasmina KHADRA (1955) - L’Attentat (2005)

Yasmina KHADRA (1955) - L’Attentat (2005)

   Le propos du roman se situe dans l’actualité du conflit israélo-palestinien. Bédouin de nationalité israélienne, Amine Jaafari, est un chirurgien arabe, qui vit  à Tel-Aviv. Il exerce dans un hôpital de la capitale où sa compétence est reconnue. Parfaitement intégré dans la société israélienne, ce praticien renommé a de nombreux amis juifs et jouit d’une réussite sociale certaine.

   Un attentat s’est produit dans Tel-Aviv. Une jeune femme s’est fait exploser dans un restaurant rempli de convives. Les nombreuses victimes sont amenées à l’hôpital où travaille le docteur Jaafari. Ce dernier a soigné et opéré les survivants jusque tard dans la nuit. Épuisé, à peine rentré chez lui, il est rappelé d’urgence pour examiner la dépouille de la terroriste. Atterré, Jaafari découvre que le corps de la kamikaze est celui de son épouse.

   Comment comprendre l’inimaginable ? Les pensées et les sentiments d’Amine se bousculent. Petit à petit, l’impossible réalité se révèle. Le mari comblé découvre que la femme qui partageait son intimité avec lui, n’était pas celle qu’il croyait connaître.

   La quête d’Amine nous conduit d’Israël en Palestine et en Cisjordanie, dresse un tableau de la complexité de la situation politique dans cette région du Moyen-Orient et nous fait pénétrer à l’intérieur des communautés israélo-palestiniennes. Le chirurgien qui suivait son idéal : soigner et réparer les corps, l’homme qui pensait avoir construit sa vie en dehors de la guerre, découvre qu’il s’y trouve mêlé par le suicide de sa femme. Amine comprend que sa maison a servi de repaire aux extrémistes à son insu et réalise que ce qu’il vit comme une catastrophe insupportable et irréparable est  considéré par ses proches comme un acte héroïque sanctifiant.

   Au cours de son enquête, il se retrouvera piégé par deux factions palestiniennes, sera battu et maltraité, séquestré. En représailles, il verra la maison tribale détruite, les siens chassés de leur terre, par les israéliens. Lui, qui se considérait maître de son destin, qui voulait trouver seul la cause de son malheur, sera le jouet de tous les camps, à la fois victime et appât.

*****

   La construction du livre est surprenante, commençant par la fin, avec un retour sur la fin. Pourtant informé depuis le début de l’issue de l’histoire,  le lecteur, qui au fil du récit s'est pris à espérer un avenir différent pour Amine, est décontenancé de se retrouver au dernier chapitre dans la même situation qu’au premier. Cette construction illustre le thème du propos dans lequel chaque pas afin de trouver un arrangement conduisant à la paix est entravé par des attaques, des attentats, des représailles sanglants qui renvoient vers le centre d’une spirale infernale.

    L’auteur, Yasmina KHADRA, souligne tous les éléments qui rapprochent les partis antagonistes et tous les ressentiments qui les séparent, mais l’empathie du lecteur est entravée par son plaidoyer en faveur d’une recherche d’entente qui prend parfois le pas sur la crédibilité de l’intrigue jusqu’à la caricature. 

 

Publicité