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27 mai 2012

Théophile GAUTIER (1811~1872)

Théophile GAUTIER (1811~1872)

     Théophile GAUTIER est né à Tarbes en 1811. Ses parents viennent habiter Paris alors qu’il n’a que trois ans. Il fait ses études au lycée Charlemagne, se lie d’amitié avec un condisciple qui deviendra Gérard de NERVAL (Paris 1808~1855) et le futur écrivain Pétrus BOREL (Lyon 1809~Mostaganem 1859). Le jeune homme est d’abord tenté par la peinture puis opte pour la littérature en 1829 et est présenté à Victor HUGO (Besançon 1802~Paris 1885). En 1830, il se fait remarquer avec son gilet rouge et ses cheveux longs, parmi les jeunes défenseurs de l’auteur, dans la bataille littéraire provoquée par la première d’Hernani.

     Le long poème descriptif et fantastique Albertus paraît en 1832 et le recueil de contes ironiques Les Jeune-France en 1833, montrent son indépendance à l’égard des romantiques. Il fait du journalisme au Mercure du XIXe siècle, au Figaro, à La Charte de 1830.

     Dans la Préface de son roman Mademoiselle de Maupin (1835~1836), il exprime son exigence de beauté pure en revendiquant pour l’artiste le droit de se placer au-dessus de la morale.

     Théophile GAUTIER devient critique dramatique et critique d’art dans La Presse, écrit  dans des journaux, des revues, des feuilletons (2 000), fait les chroniques de ses voyages en Orient, en Espagne. Il voyage aussi dans le temps avec Les Grotesques (1844), essai littéraire qui réhabilite l’époque de Louis XIII qui lui inspira son roman Le Capitaine Fracasse (1865). Il évoque l’ancienne Pompéi dans Arria Marcella (1852), l’Égypte ancienne dans Le Roman de la Momie (1858). Dans Le Spirite (1866) il transpose sur le plan surnaturel un grand amour et une longue quête de l’idéal.  

     GAUTIER, persuadé que l’art est un but et que la seule possibilité de pérennité est la perfection technique, il a été l’animateur du mouvement de l’art pour l’art, L’Art (1857). Il est le précurseur de la poésie parnassienne.

Théophile GAUTIER meurt à Neuilly-sur-Seine en 1872, laissant une œuvre abondante toujours reconnue. 


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16 mai 2012

Théophile GAUTIER (1811~1872) - Le Roman de la Momie )1858) suivi de : Une Nuit de Cléopâtre (1838)

Théophile GAUTIER (1811~1872)

Le Roman de la Momie )1858) suivi de : Une Nuit de Cléopâtre (1838)

     Le Roman de la Momie est précédé d’une dédicace d'Ernest FEYDEAU[1] auprès de qui il a trouvé une abondante documentation sur les rites funéraires de l’ancienne Égypte. Ce fut d’abord un feuilleton qui parut dans « Le Moniteur » de mars à mai 1967 puis fut publié en volume, en 1868, bien avant que Théophile GAUTIER ne soit allé lui-même en Égypte.

     L’auteur expose dans le prologue les circonstances qui ont amené un jeune lord anglais,  riche et dilettante, à monter une expédition afin de découvrir une tombe inviolée dans la vallée des rois. Leur quête est vouée au succès. La momie, une jeune fille couverte de bijoux est parfaitement conservée. Un rouleau de papyrus manuscrit trouvé à côté de la jeune morte révèlera, après traduction, l’histoire de Tahoser, fille du grand prêtre d’Égypte.

      Le regard d’épervier de Pharaon a daigné s’abattre sur Tahoser, la fille du prêtre Pétamounoph. Seulement, voilà ! Tahoser s’est éprise d’un jeune Hébreux, Poëri, et celle-ci est prête à tous les stratagèmes pour déjouer la vigilance de son entourage et même à partager le sort misérable du peuple hébreu réduit en esclavage.

      L’histoire se déroule à l’époque de Moïse et de son frère Aaron et des fléaux qui se sont abattus sur l’Égypte, précédant l’errance dans le désert du peuple hébreu libéré, en route vers la Terre promise.

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     Théophile GAUTIER s’est sérieusement documenté pour écrire son roman. L’orientalisme est à la mode à l’époque. Il a le souci du vocabulaire exact et du détail précis. Ses descriptions sont si évocatrices que le lecteur, surtout s’il a déjà visité la Vallée des Rois, n’a aucun mal à découvrir la tombe de Tahoser à la suite de lord Evandale et de l’Égyptologue Rumphius,  conduits par l’entrepreneur de fouilles grec Argyropoulos.

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      Une Nuit de Cléopâtre est parue en feuilleton en 1838 et 1839 en six épisodes dans La Presse. Théophile GAUTIER exploite dans cette nouvelle, le mythe de Cléopâtre, reine d’Égypte aux multiples amants d’une nuit sacrifiés à l’aube.



[1] Ernest FEYDEAU (1821~1873), écrivain, lui-même, est le père de Georges FEYDEAU (1862~1921), le vaudevilliste.

6 mai 2012

SALLENAVE Danièle – Viol Six entretiens, quelques lettres et une conversation finale (1997)

SALLENAVE Danièle – Viol

Six entretiens, quelques lettres et une conversation finale (1997)

      Dans une cité ouvrière du Nord de la France, Madeleine Dumonchel accepte de recevoir Sophie Dauthry, qui vient de Paris afin de tenter de comprendre ce que vit cette femme dont le mari est condamné à dix ans de prison, pour inceste.

     La visiteuse se trouve face à une femme fatiguée, tourmentée. Tandis que le magnétophone tourne, Mado confie que sa vie est brisée depuis trois ans et demi. Elle ne peut oublier le matin où les gendarmes sont venus arrêter son mari. Elle n’en dort plus et pense à lui sans arrêt. Il n’a rien fait. C’est un coup monté par des gens qui leur en veulent.

 *

     Conduire l’entretien est chose délicate pour la femme qui la questionne. Mado s’enferre dans des explications contradictoires pour éluder constamment la faute de Lucien. Son interlocutrice sent qu’à la moindre maladresse de sa part, Mado peut se murer dans le silence et mettre fin à la rencontre. Aussi, tout en revenant sur les faux fuyants, se montre-elle bienveillante et réamorce prudemment les confidences de Madeleine. Elle l’écoute raconter son enfance culpabilisée, mal aimée, sa famille, sa vie sans horizon, la fatigue, la déprime, les horaires décalés, le réconfort dans l’alcool, la solitude, son amour pour Lucien, les autres, les jaloux qui complotent, la frustration d’être née du mauvais côté. Ses fils ? Elle ne les voit plus. Sa fille à laquelle elle était si attachée ? Non plus. Et surtout elle ne veut plus revoir Maud, la fille de Lucien par qui tout est arrivé ! Mal conseillée, c’est elle qui a tout manigancé.

     À mesure des entrevues, se révèle l’enchevêtrement d’inculture, de manque de repère, d’ignorance, de non-dits, de mensonges, de frustrations, de rancœurs, d’égoïsme, qui a favorisé l’aveuglement volontaire de cette mère confrontée au viol de Marie-Paule, sa fille de treize ans, jusqu’aux révélations insupportables de la conversation finale, quatorze mois plus tard.

***** 

     La plupart des viols d’enfants et de mineurs ont lieu dans le cadre familial ou l’entourage immédiat de la famille, nous dit-on. Comment se fait-il que l’autre parent n’ait rien vu, rien su, n’ait pas réagi… ? Telle est la question que nombre d’entre nous se posent à chaque nouvelle affaire divulguée dans les médias. Danièle SALLENAVE a choisi le biais de la fiction pour donner directement la parole à une mère d’enfant violée par son conjoint. Partenaires de ce tête à tête, les lecteurs entrent au cœur du problème.

Danièle SALLENAVE (1940) - La Vie fantôme (1986)

Danièle SALLENAVE (1940) - Les Portes de Gubbio (1980)

Danièle SALLENAVE (1940) - Biographie et Bibliographie  

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