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29 septembre 2010

ATTITUDE DES ÉTATS-UNIS AU DÉBUT DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

ATTITUDE DES ÉTATS-UNIS AU DÉBUT DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE[1]

 Entre les deux guerres : Après la politique de repliement sur soi, de renforcement du protectionnisme douanier, de xénophobie (quant à l’immigration et à l’intérieur par les activités du Ku Klux Klan), et de prohibition des gouvernements républicains successifs de 1920 à 1932 ainsi que la crise économique après le « jeudi noir » de Wall Street du 24 octobre1929, les élections de 1932 virent la victoire écrasante du démocrate Franklin D. Roosevelt qui devait rester à la tête du pays jusqu’à sa mort en 1945.

 

Cependant, jusqu’en 1938, les tâches du redressement économique (le « New Deal ») et la persistance d’un puissant courant isolationniste dans l’opinion américaine réduisirent considérablement la marge de manœuvre de Roosevelt en politique étrangère. Le 31 août 1935, le 1er Neutrality Act interdit toute expédition de munitions et d’armes à une nation en guerre. Le 29 février 1936, le 2ème Neutrality Act prolonge la validité du premier jusqu’au 1er mai 1937 et interdit tout prêt ou crédit à un État en guerre. Le 1er mai 1937, Le 3ème Neutrality Act rend permanentes les décisions prise dans les deux premiers. La clause « Cash and carry » introduite pour deux ans permet de vendre des armes (sauf des munitions) aux belligérants qui paient comptant (cash) et se chargent du transport (carry).

 

En 1939, au début du conflit : Le 5 septembre, les USA se déclarent neutres dans la guerre. Le 18 octobre, ils déclarent l’interdiction des ports américains aux sous-marins belligérants. Le 4 novembre, le 4ème Neutrality Act garde la clause « Cash and carry ».

 

En 1940 : Le 3 juin, les Américains vendent leurs surplus militaires aux Anglais. Lors de l’effondrement français de juin 1940, Roosevelt ne put répondre à l’appel qui lui fut lancé in extremis par Paul Reynaud. Le 16 septembre, il fit adopter par le Congrès un programme de réarmement et la conscription de tous les hommes entre 20 et 35 ans. Il fut réélu pour la troisième fois le 5 novembre. Les commandes militaires sauvent l’économie.

 

En 1941, Roosevelt plaide l’obligation pour les États-Unis d’aider les nations en lutte pour la démocratie. Il obtient la loi prêt-bail le 11 mars pour aider tous les adversaires de l’Axe et qui fit de l’Amérique le fournisseur de leur arsenal. L’accord fut signé par Roosevelt et Churchill sur le Prince of Wales dans la baie de Terre-Neuve. Le 11 avril, des forces armées s’installent au Groenland. Le 7 juillet, Les Américains occupent l’Islande. La 14 août, Roosevelt établit avec Churchill la Chartre de l’Atlantique. Il décide d’étendre à l’URSS le bénéfice de la loi prêt-bail. Seulement, il fallut l’agression japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor aux îles Hawaï, le 7 décembre[2], pour que les États-Unis déclarent la guerre au Japon le 8 décembre, à l’Allemagne et à l’Italie le 11 décembre 1941.   

 

AVANT L’ENTRÉE EN GUERRE DES USA (7 déc. 1941), LE BSC (British Security Coordination).


 

[1] Sources : Quid – Dominique et Michèle Frémy ww.quid.fr (Robert Laffont) et Dictionnaire d’histoire universelle en 1 volume Michel MOURRE – Jean-Pierre Delarge – (Bordas)

[2] Certains pensent qu’ayant besoin d’une agression japonaise pour justifier aux yeux des Américains son intervention dans la Seconde Guerre Mondiale, Roosevelt aurait tendu un piège aux Japonais en laissant à leur portée une escadre vulnérable.

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27 septembre 2010

William BOYD (1952) - La Vie aux aguets (2007)

William BOYD (1952)

La Vie aux aguets (2007)

Après la mort de son mari, Sally Gilmartin  s’est retirée au cœur de l’Angleterre dans un cottage noyé dans une végétation épaisse et luxuriante. Elle se voit souvent confier la garde de son petit-fils Jochen, les samedis après-midi. Pourtant, habitués à ses caprices et ses excentricités, sa fille Ruth et Jochen son petitfils sont intrigués par le comportement de la vieille dame de soixante-cinq qu’ils découvrent circulant en fauteuil roulant dans son jardin et sa maison quand ils arrivent à Middle Ashton, ce samedi de juin 1976. Celle-ci prétend soulager son dos par ce moyen, après avoir fait une chute sans gravité majeure. Sally demande à sa fille de la pousser jusqu’au village où elle fait quelque achat superflu et cherche manifestement à s’afficher dans un tel équipage auprès des habitants. Ruth la surprend à surveiller le fond de sa propriété. Il semble qu’elle craigne une présence dans le bois. Plus tard, Ruth est inquiète sur la santé mentale de sa mère, après que Sally lui a donné des consignes de précautions à prendre pour ses prochains appels téléphoniques.  Paranoïa ou sénilité précoce? La question s’impose à elle, quand, au moment de partir, Sally lui remet une partie d’un manuscrit et lui révèle qu’elle s’appelle en réalité Eva Delectorskaya.

William BOYD alterne les chapitres de l’histoire d’Eva alias Sally de 1939 à 1942 avec des séquences de la vie de Ruth.

Ruth Gilmartin est une maman célibataire. Son fils est né cinq ans plus tôt, alors qu’elle étudiait en Allemagne. Elle vit maintenant à Oxford et, tout en préparant une thèse de doctorat, donne des cours particuliers de langue anglaise à des cadres étrangers en stage d’immersion linguistique. Ruth narre sa vie quotidienne partagée entre le côté « plan-plan » des préoccupations matérielles d’une jeune femme active et la découverte de cette inconnue que fut sa mère.

Les parents de l’héroïne de l’«Histoire d’Eva Delectorskaya » ont fuit la Russie après la révolution bolchevique. La famille vit à Paris en 1939. Après l’enterrement de Kolia, le fils aîné, tué dans des échauffourées lors d’un meeting politique, Eva est contactée par un certain Lucas Romer. L’homme s’emploie à la convaincre de poursuivre des activités que son frère aurait exercées auprès des services secrets anglais. Eva alias Miss Ève Dalton, entre autres identités, excelle dans ses missions qui la conduiront en Belgique, en Angleterre, à New-York et au Nouveau Mexique jusqu’en 1942. Qui est la taupe qui a infiltré le service ? Eva échappe miraculeusement à une mort programmée. Seule survivante avec le traitre, la jeune femme se sait condamnée à mort. Sa formation et l’expérience acquises au service de Sa Majesté vont l’aider à fuir, à brouiller les pistes et à s’évanouir dans l’anonymat de papiers truqués. Eva a l’occasion de rentrer en Angleterre où elle épousera Sean Gilmartin, le père de Ruth.

En lisant les chapitres des aventures de sa mère-espionne, Ruth comprend enfin certaines bizarreries de sa mère, pourquoi celle-ci s’est toujours sentie destinée à être exécutée. Elle sent que Sally-Eva a besoin de son aide pour venir à bout de son obsession.

William Boyd nous conduit, avec « L’Histoire d’Eva Delectorskaya », dans les intrigues géopolitiques de l’Angleterre pour faire entrer les États-Unis à ses côtés, dans la Seconde guerre Mondiale. Parallèlement, avec Ruth, il nous fait revivre les problèmes d’une jeune femme émancipée en cet été 1976 de canicule anglaise, dans le sillage des hippies, du procès d’Andréas Baader en RDA et des manifestations des opposants à la politique du Shah d’Iran.

On peut trouver sur ce site un message sur

l'ATTITUDE DES ÉTATS-UNIS AU DÉBUT DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

des informations concernant le BSC

des informations concernant Andréas Baader (évoqué par Ruth) :

http://www.lefigaro.fr/international/2008/08/01/01003-20080801ARTFIG00004-andreas-baader-dandy-rouge-sang-.php

des informations concernant La fin des Pahlavi en Iran

et sur cet autre site sur la famille Pahlavi et l'Iran

20 septembre 2010

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE (1914-1918) EN AFRIQUE-ORIENTALE ALLEMANDE

 

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE (1914-1918)

 EN AFRIQUE-ORIENTALE ALLEMANDE

carte_de_la_situation_en_Afrique_orientale__1914_1918

Depuis janvier 1914, un officier de grande classe commande l’Afrique-Orientale allemande, le lieutenant-colonel von Lettow Vorbeck. Au cours de l’été, il réunit une petite armée de 11 000 tirailleurs askaris et de 2000 porteurs, encadrés par 3000 Européens. Le 8 août 1914, les croiseurs anglais Astraea et Pegasus lancent les premiers coups sur Dar es-Salam. Les 300 marins du Königsberg bloqué à partir du 10 octobre dans l’estuaire du Rufigi par la Royal Navy,  renforceront le dispositif de défense du territoire. Trois semaines plus tard, 14 transports et 2 croiseurs britanniques débarquent 6000 hommes autour du port de Tanga. Lettow Vorbeck réagit aussitôt, les rejette à la mer le 4 novembre et recueille un matériel considérable, dont 16 mitrailleuses particulièrement bienvenues.

Ce succès assurera une relative tranquillité à la colonie jusqu’à la fin de 1916 où les Anglais, les Sud-Africains, aidés des Belges et des Portugais, à partir de leurs bases du Kenya, de Rhodésie, du Congo et de la Mozambique, entreprendront contre elle des opérations méthodiques, auxquelles Lettow répondra jusqu’à la fin par la manœuvre.

Le 25 janvier 1916, le général Smuts était mis à la tête de l’ensemble des forces alliées d’Afrique orientale (120 000 hommes), qui au cours d’une mémorable campagne, allaient refouler vers le sud la petite armée allemande. Après avoir pris Tanga (7 juillet 1916), les Britanniques, rejoints par les Belges, dépassent en août le chemin de fer du centre de la vallée du Rufiji. Cependant, les troupes européennes étant décimées par le climat et la maladie, Smuts doit s’arrêter : il somme les Allemands de se rendre, « prouvant ainsi, conclut Lettow, qu’il est à bout de souffle ». En octobre 1916, les Allemands reconduisent 3 000 Portugais qui avaient passé le Rovuma.

En 1917, le général sud-africain Van Deventer, successeur de Smuts, reprend ses attaques, après avoir été considérablement renforcé. Lettov est alors obligé de se replier dans le sud-est de la colonie ; manquant de munitions… et de quinine, il réduit son effectif à 300 européens et 2 000 indigènes, et passe le 27 novembre 1917 en Mozambique, où il tient la brousse pendant près d’un an.

En juillet 1918, il pousse encore l’audace jusqu’à attaquer près de Namacura, les Britanniques qui le poursuivent. À la fin septembre, il regagne le territoire allemand et, quand il est à nouveau chassé, le 2 novembre, continue la lutte en Rhodésie.

C’est là qu’à Kasama, il est informé, le 12 novembre, par Deventer, que l’armistice venait d’être signé par le gouvernement du Reich et que l’article 17 prévoyait la reddition sans condition de ses forces dans l’espace d’un mois à compter du 11 novembre. Le 14, von Lettow rencontre à Abercorn, au sud du lac Tanganyik, le général anglais Edwards et règle avec lui – en termes très courtois – les conditions du désarmement de ses troupes, qui comprennent alors 155 Allemands, dont 20 officiers, 1 156 Askaris et 1 598 porteurs indigènes. Le 8 décembre, par le Tanganyika jusqu’à Kigoma, puis par voie ferrée, les Allemands sont rassemblés à Dar es-Salam, d’où ils embarqueront pour l’Europe le 17 janvier 1919.

D_barquement_de_la_Nigerian_brigade_britanique_d_cembre_1917

Les_soldats_d_Afrique_orientale_entrent___Berlin_2_mars_1919

Le 2 mars 1919, les Berlinois applaudissent avec enthousiasme le passage sous la porte de Brandebourg du petit détachement des 144 soldats d’Afrique orientale encore coiffés de leur chapeau de brousse que conduit, à cheval un jeune colonel de quarante-neuf ans, von Lettov Vorberck.

Sources : La Première Guerre mondiale, LAROUSSE


20 septembre 2010

COMME NEIGE AU SOLEIL (1985) - William BOYD (1952)

COMME NEIGE AU SOLEIL (1985) - William BOYD (1952)

L’action se déroule entre 1914 et 1918, pendant la Seconde Guerre mondiale en partie en Angleterre, au sein de la famille Cobb et d’autre part en Afrique de l’Est où la modeste possession allemande cernée entre l’Afrique Orientale britannique, l’Ouganda, la Rhodésie et l’Afrique Orientale portugaise apparaît aux Alliés comme une proie vulnérable que les Anglais s’empressent d’attaquer dès le 8 août 1914.

Au pied du Kilimandjaro, frontière entre les colonies anglaise et allemande, les voisins qui y faisaient jusqu’alors bon ménage deviennent des ennemis. Pris dans la tourmente, Temple, un fermier américain installé en zone anglaise, pense être épargné par les événements mais il finira par rejoindre le camp anglais dans lequel il se battra quatre ans dans le but de récupérer un décortiqueur de sisal volé par les allemands commandés par son ancien voisin Von Bishop.

Colons, fermiers et militaires des deux bords se jettent avec ardeur dans la guerre persuadés qu’elle ne durera pas deux mois, pourtant quatre ans plus tard, l’armistice est signé en Europe depuis plusieurs jours alors que les Allemands d’Afrique se battent encore, oubliés de la mère patrie.

À Ashurst, dans le Kent anglais, nous suivons le destin de la famille du major Cobb à la santé mentale fragile, concernée par l’Afrique puisque le fils aîné, Gabriel, y est prisonnier des Allemands mais aussi par les autres théâtres d’opérations par les gendres l’un au Ministère de la guerre, l’autre, Nigel Bath, amputé des deux bras en Mésopotamie. Le départ à la guerre de Gabriel a abrégé une lune de miel quelque peu ratée, la jeune épouse Charis, frustrée, désemparée a une relation ambigüe avec son jeune beau-frère, Félix.

Sans nouvelles de son mari, Charis se suicide « par désespoir ». Félix, jeune homme en quête de personnalité, provocateur en famille, influencé jusqu’alors par un camarade de Lycée sensible aux idées révolutionnaires bolcheviques, s’engagera lui aussi pour l’Afrique afin d’y retrouver son frère. C’est le coup de grâce pour le major Cobb dont la folie s’affirme.

William BOYD fait ressortir l’absurdité de ces combats auxquels ont participé des ethnies colonisées d’Inde, des autres régions d’Afrique sans unité de langue commandées par des européens, souvent dans l’improvisation. Certains évènements cumulent l’insoutenable, le dérisoire et le grotesque.

Le réalisme cruel de la description physique des acteurs du récit, la précision caricaturale de leurs particularités constitue une galerie de portraits digne d’une bande dessinée dans laquelle les femmes ne sont guère favorisées.

 Le lecteur passe de l’horreur au rire, sans pour autant relâcher son attention ,en lisant ce livre passionnant qui incite à s’informer sur cet aspect de la Première Guerre mondiale peu connu.

20 septembre 2010

William BOYD (1952) - BIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE

William BOYD (1952) – BIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE

William Andrew Murray BOYD est né le 7 mars 1952 à Accra, capitale de la Côte-de-l’Or devenue le Ghana en 1957. Sa mère est enseignante et son père médecin responsable du service santé de l’université. En 1961, ses parents déménagent au Nigéria. En 1962, il quitte le Nigéria pour la Grande-Bretagne et entre en pension en Écosse. Il étudie ensuite à l’Université de Glasgow puis à l’Université d’Oxford. Il décide de s’orienter vers la littérature.

 

En 1971, il part étudier à Nice. Il parle le Français couramment. Son père meurt en 1979.

 

En 1980, il retourne à Oxford où il enseigne la littérature contemporaine, publie son premier roman A good man in Africa et entame son journal intime. De 1981 à 1983, il est critique de télévision pour l’hebdomadaire The New Statesman. En 1984, c’est la sortie en France d’Un Anglais sous les tropiques. En 1985, Comme neige au soleil est présenté avec chaleur aux téléspectateurs de l’émission Apostrophe par Bernard Pivot. C’est le début du succès de ce côté de la Manche. Il quitte l’enseignement.

 

Depuis 1983, il est membre de la « Royal Society of Literature ».

 

En 1991, il rédige son premier scénario de cinéma.

 

Avec sa femme Susan, il partage sa vie entre le quartier de Chelsea à Londres et la Dordogne en France.

 

SON ŒUVRE :

 

Les romans : (dates de parutions en France)

 

Un Anglais sous les tropiques (1984), adapté au cinéma en 1994

 

 Comme neige au soleil (1985)

 

La Croix et la Bannière (1986)

 

Les nouvelles confessions (1988)

 

Brazzaville Plage (1991)

 

L’après-midi bleu (1994)

 

Armadillo (1998)

 

À livre ouvert (2002)

 

La vie aux Aguets (2007)

 

Orages ordinaires (2010)

 

Les nouvelles :

 

La chasse au lézard (1990)

 

Le destin de Nathalie X (1996)

 

Visions fugitives (1997)

 

La femme sur la plage avec un chien (2005)

 

Monographie :

 

Nat Tate : un artiste américain (2002)

 

Au cinéma :

 

Il a réalisé un film, La Tranchée en 1999, consacré à la bataille de la Somme lors de la Première Guerre mondiale.

 

Il est également scénariste et a adapté à l’écran La Tante Julia et le scribouillard de Mario Vargas Llosa (1990), Mister Johnson de Joyce Carey (1991), Chaplin pour Richard Attenborough (1992), l’adaptation d’Un Anglais sous les tropiques (1994), Man to man pour Régis Wargnier (2005). Il travaille actuellement sur la jeunesse d’Adolf Hitler de 1912 à 1933.

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