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26 juillet 2010

René DEPESTRE (1926) - – BIOGRAPHIE

René DEPESTRE (1926) _ Biographie[1]

René DEPESTRE est né en Haïti à Jacmel, le 29 août 1926. Il a deux frères et deux sœurs et va à l’école primaire des Frères de l’Instruction chrétienne. Après la mort en 1936 de son père, préparateur en pharmacie, la famille va vivre à Port-au-Prince dans un quartier pauvre où sa mère est couturière. Il vivra quelques temps chez sa grand-mère maternelle et de 1940 à 1944 et fréquentera le lycée Pétion de Port-aux-Princes.

 En 1945, il se fait connaître par un recueil de poésies Étincelles. Il fonde avec trois amis un hebdomadaire La Ruche (1945-1946) dont le gouvernement fait saisir le numéro consacré à André BRETON, ce qui déclenchera l’insurrection de janvier 1946. Il fréquente les intellectuels et poètes haïtiens de l’époque et des artistes étrangers. En 1946, il publie son deuxième recueil Gerbe de sang.

Il fait partie des dirigeants révolutionnaires de l’insurrection de janvier 1946, qui parvient à reverser le président Élie Lescot. L’armée ayant pris le pouvoir, DEPESTRE est emprisonné puis exilé en France.

De 1946à 1950, il suit des études de lettres et de sciences politiques à la Sorbonne et fréquente les poètes surréalistes français, des artistes étrangers et les intellectuels du mouvement de la négritude, qui se réunissent autour d’Alioune Diop et de Présence Africaine.

En 1949, il épouse une Juive hongroise, Édith Gombos Sorel (Dito) et est expulsé du territoire français comme participant actif aux mouvements de décolonisation en France. Il se rend successivement à Prague, en est chassé en 1952, à Cuba où il est arrêté et expulsé par le régime de Batista, en Autriche, au Chili où il organise avec Pablo NERUDA et Jorge AMADO le congrès continental de la culture, en Argentine et au Brésil, puis il revient à Paris en 1956 et y fréquente d’autres haïtiens.

Il participe au premier congrès organisé par Présence Africaine en 1956, écrit dans les revues Présence Africaine, Esprit et Lettres française.

En 1956-57, il retourne à Haïti et appelle les Haïtiens à la résistance au régime de Duvalier. Il est mis en résidence surveillée. Invité par Che Guevara, il se rend à Cuba et s’investit dans la gestion du pays, la réforme agraire et le programme d’alphabétisation. Il travaille au ministère des relations extérieures, aux Éditions nationales, au Conseil national de la culture et voyage en URSS, en Chine, au Viêt-Nam, à Alger.

Il se sépare d’Édith et épouse en 1963, une cubaine Nelly Compano avec qui il a deux enfants.

René DEPESTRE poursuit son œuvre poétique Un Arc-en ciel pour l’Occident chrétien (1967), Poète à Cuba (1973), En état de poésie (1980).

En 1971, il est écarté par le pouvoir castriste. Après avoir rompu avec l’expérience cubaine en 1978, il revient à Paris où il rompt avec tous les marxismes et travaille au secrétariat de l’UNESCO jusqu’en 1986 avant de se retirer dans l’Aude à Lézignan-Corbières.

Après avoir publié un recueil de nouvelles, prix Goncourt de la nouvelle,  marquées par un érotisme païen (Allélua pour une femme jardin 1973, édit. définitive en 1981) et une farce romanesque (Le mât de Cocagne en 1979), il a obtenu le prix Renaudot, le prix du roman de la Société des Gens de Lettres, le prix Antigone de la Ville de Montpellier, le Prix du Roman de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique pour Hadriana dans tous mes rêves en 1988.

René DEPESTRE obtient la nationalité française en 1991 et vit désormais en France, dans l’Aude à Lézignan-Corbières

            En 1998, il reçoit le Grand prix de Poésie de l’Académie française et le Prix Carbet de la Caraïbe pour l’ensemble de son œuvre. En 1993, il obtient le Prix Apollinaire pour son Anthologie personnelle.

[1] Sources : Sur Internet, www.lehman.cuny.edu/ile.en.../depestre.html, www.bm-limoges.fr/.../depestre/auteur-biographie.php, « Le petit Robert des noms propres » 2004, p 608.

 

 

 

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